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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 12:38

La Méditation,

Une expérience scientifique

où l'objet d'investigation est l'esprit

la méditation scientifique s'appuie sur un enseignement millénaire qui ne peut être négligé si on décide de se lancer sur la voie de la transformation par la méditation. On ne parle pas alors de religion ou de philosophie bouddhiste mais de science bouddhiste

Conférence "La méditation, une expérience scientifique où l'objet d'investigation est l'esprit" - durée 1h30 - disponible 

La méditation est une voie graduelle enseignée depuis près de 2500 ans, qui se décline en 4 pratiques : le calme mental, les 4 attentions qui développent la vision pénétrante, la présence ouverte (ou pleine conscience) qui peut être enseignée comme une voie directe, et les pratiques sur l'altruisme et la compassion qui sont à la fois des pratiques à part entière mais également contenues dans les 3 autres. Basée sur la logique et le raisonnement, la méditation est similaire à une expérience scientifique où l'objet d'investigation est l'esprit. 

Aujourd'hui les bienfaits ne sont plus à démontrer : plus de 30 ans d'études les mettent en évidence, même s'il faut rester prudent sur les conditions d'études parfois remises en question, notamment pour des échantillons jugés insuffisants ou pour manque de rigueur lorsque ces conditions sont comparées à celles requises pour les essais cliniques classiques...

Quoiqu'il en soit, beaucoup de scientifiques s'accordent pour dire et écrire que la méditation :

- régule le stress et les émotions

- réduit les rechutes dépressives

- renforce le système immunitaire

- facilite le sommeil

- renforce la concentration, la mémoire

- ralentit le vieillissement (prix Nobel de médecine de 2009 qui a démontré que la méditation augmente la production de la télomérase, enzyme qui prolonge et préserve les télomères, capuchons situés en bout de chromosomes, ce qui entraîne une réduction du vieillissement cellulaire) 

Elle a été introduite en occident dans les années 1970 par des grand maîtres bouddhistes, tibétains, vietnamiens, japonais, birmans..., où elle a fait plusieurs adeptes occidentaux à travers le monde, et qui aujourd'hui sont devenus pour certains des méditants expérimentés.

Elle a été introduite aux USA dans le milieu de la santé mentale, et plus spécifiquement pour la réduction du stress, par Jon Kabat Zinn à la fin des années 70, qui l'a simplifiée dans un but thérapeutique, sans pour autant dénigrer ses origines et son contexte philosophique. Cette méditation simplifiée est nommée  "mindfulness", ou "pleine conscience" en français.

C'est en 2004 que le psychiatre français Christophe André a commencé à l'intégrer comme thérapie auprès de ses patients. Il a été formé par Jon kabat Zinn et d'autres confrères anglais et canadiens qui ont introduit "la pleine conscience" dans la réduction des rechutes dépressives.

Christophe André utilise peu le mot "pleine conscience", mais plutôt "méditation", ce qui apporte de la confusion quant à son contenu lorsqu'il n'y a pas de précisions sur les écoles dont elle est issue.

Si la méditation n'est pas associée à sa philosophie et à son enseignement millénaires, tels qu'ils ont été transmis par les maîtres bouddhistes puis simplifiés par certains adeptes comme Jon Kabat Zinn afin d'être introduits dans des milieux tel que celui de l'hôpital, alors la pratique  perd son sens profond, son essence, et par conséquent perd, en terme thérapeutique, de son efficacité sur le long terme.

Si la méditation n'est pas basée sur ses textes fondateurs, alors c'est la porte ouverte à sa dégénérescence : chacun peut aller de son interprétation, selon ses croyances ou déductions. La méditation est alors entachée par les perturbations du "praticien non expérimenté ou improvisé", par le fait qu'il ne peut s'appuyer pas sur des enseignements de référence, et de surcroît par le fait qu'il ne les aura pas "méditer" donc intégrer de manière profonde ; ce dernier proposera des pratiques qui seront soit au mieux de la relaxation soit au pire des délires psycho-mystiques...

Alors, soyons vigilants aux dérives et préservons une méditation "pure" qui s'appuie sur des fondements logiques aujourd'hui reconnus par la science !

Nadine San Gérotéo

 

Article du 15/04/2018 publié dans l'indépendant annoté par la responsable des Rencontres Santé d'Alairac

 

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